monochrome.dream - Mettre sa nuit en lumière (Jean Cocteau)http://monochrome.dream.cowblog.frSilencieuse .CowblogfrWed, 09 Mar 2016 22:34:25 +0100180http://monochrome.dream.cowblog.fr/insomnie-les-images-3266503.htmlinsomnie les images La force avec laquelle il est venu, un soir, s’asseoir littéralement côte à côte avec moi. Sa façon appuyée de l’avoir fait, comme s’il chutait vers moi. On eût dit qu’il voulait m’écraser contre lui. La seconde suivante, après que la photo eut été prise, il s’était éloigné l’air de rien. Il avait comparé cette photo, notre photo, à une autre où je posais près d’un jeune Québécois qui ce soir-là ne m’avait pas lâchée d’une semelle. « Avec lui, tu es belle » - avait-t-il décrété, une pointe de déception dans la voix, comme si j’avais volontairement fermé les yeux au moment du flash près de lui. Il ignorait qu’en moi, le cliché devrait exister en autrement plus réussi. Que son geste de venir-contre y serait reproduit des dizaines de fois par son double fantômatique. Il ne se doutait pas que, des semaines plus tard, je m’étonnerais de voir sa main, sur la table, dans l’image, quand à l’instant des faits je l’avais nettement sentie, quoiqu’en fantasme, sur ma hanche.
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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3266503.htmlMon, 16 Jun 2014 00:52:00 +0200http://monochrome.dream.cowblog.fr/insomnie-les-images-3266503.html
http://monochrome.dream.cowblog.fr/un-sommaire-pour-plus-tard-3263608.htmlun sommaire pour plus tardle premier mai prochain, ce sera "adieu Canada" - en attendant, on saute à pieds joints sur la glace de la rivière Saint-Maurice en fonte - on marche sous la lune dans une forêt blanche encore - en attendant, les loups sont près de nous, qui hurlent et nous coupent le souffle, et nous n'en n'osons plus bouger - ils ont des yeux de loups qui ne cillent pas, des pas de loups légers quand les nôtres font craquer la neige - ils sont plus loups que dans mes rêves - il faudra écrire sur ces loups de la réserve Mahikan - en attendant le premier mai, nous nous entassons sous la tente avec un peu d'eau tiède et des duvets sous quoi nos pieds gèlent - notre nuit dure deux heures - nous chantons des chansons idiotes sur des airs sans recherche - nous escaladons les rochers tagués de coeurs le long d'une cascade - le soleil vire à l'écarlate - moi aussi quelquefois, quand je suis maladroite et qu'il faut se tordre les mains en signe de honte insoutenable - sur mon essay d'anglais, "this is expertly written" - le rose me reste aux joues - ce lundi, vingt degrés sur le campus brunâtre - été d'avant l'été, où chacun révise au grand air - je n'ai pas vu ici de printemps véritable, mais une saison québécoise, une lumière particulière, les dernières neiges sous une chaleur douce, quelques flocons parfois sur les premiers bourgeons - le Québec n'est pas qu'un pays : c'est aussi une histoire et un lieu où renaître.

http://monochrome.dream.cowblog.fr/images/IMG2812.jpgPhoto : rivière Saint-Maurice, avril 2014

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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3263608.htmlTue, 15 Apr 2014 00:41:00 +0200http://monochrome.dream.cowblog.fr/un-sommaire-pour-plus-tard-3263608.html
http://monochrome.dream.cowblog.fr/9-avril-2014-3263269.html9 avril 2014http://monochrome.dream.cowblog.fr/images/IMG1381bw-copie-1.jpgPhoto : Montréal, janvier 2014
un type parlait, hier, (nous nous sommes gentiment moqués), de "tristesse linguistique"
au rayon des émotions dont l'expression laisse perplexe, je parlerai un jour de tristesse des fins de Québec - de l'angoisse de quitter ces routes encore gercées, ces routes que la neige accumulée de jour en jour et que le froid, cet implacable, ont épuisées jusqu'à craquer - de l'Europe qui m'attend comme un mot menaçant - des soirées passées à recopier Aragon et Rilke, des soirées passées à les déclamer seule dans ma chambre et à sursauter puis me taire comme un enfant pris en faute si j'entends des pas dans le couloir... avant de reprendre - des soirées d'ici où tout est facile - du mauvais cidre lorsqu'il monte à la tête - des jetées sur le lac Massawippi, jetées où nous marchions dans le vent d'avril en râlant de froid pour certains, pour d'autres en gardant les mains grandes ouvertes - je ne veux plus quitter les yeux marrons ni leur ignorance de mon frisson d'eux - rentrer c'est atterrir quand j'étais si légère, quand j'avais trouvé une famille, des que j'aime et qui m'aiment, quand on s'est mis à m'appeler chaton, quand on me disait gentiment que j'habitais la lune - rentrer, alors que dans ces lumières sales des résidences universitaires on aurait tant à rire encore, rentrer est un regret que j'ai

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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3263269.htmlThu, 10 Apr 2014 05:38:00 +0200http://monochrome.dream.cowblog.fr/9-avril-2014-3263269.html
http://monochrome.dream.cowblog.fr/nous-ne-voulions-plus-rentrer-3261877.htmlnous ne voulions plus rentrerhttp://monochrome.dream.cowblog.fr/images/IMG2139.jpg
c'est l'image que j'ai préférée de tout New-York, l'image qui m'est restée : ce bricolage d'André Breton, "Poème-Objet - 1941"
j'étais seule dans le Moma, ou plutôt nous nous étions dispersés tant et si bien que je ne recroisais plus les autres
ils ont marché plus vite que moi - quatre étages en deux heures !
je me suis assise un moment devant des nénuphars - j'ai fait le choix de ne pas photographier les messages qui couvraient les murs d'une salle du quatrième étage - ce qui me fascinait, je restais simplement avec - il y a quelques photos, pour la forme, pour le souvenir, mais c'est un arrangement que j'ai pris avec moi-même, celui de vivre par mes yeux, qui a primé - et j'ai eu la fatigue, un moment, de soulever mes jambes de plomb - ces pieds qui avaient trop marché de la journée - il y a eu l'angoisse de cette fatigue, elle a nappé tout le musée de l'intérieur, un coulis sombre éparpillé de visage en visage et dans le son des pas et voix autour de moi - c'est pourquoi le repos devant les nénuphars a tant compté - j'ai sursauté pour un tableau et je m'y suis précipitée - un autre m'a cogné le coeur, c'était l'oeuvre d'un type qui, sans doute, marchait de travers, et le ballon s'en échappait de la maison tremblée - on affronte Kandinsky, dans ces pièces blanches là-bas - on croise ensuite un type dont la fascination avoisine la nôtre et qui, après un temps, demande en souriant "do you love Klimt ?" - comment savoir si je love Klimt ? mais ce parc du tableau, oui, où le feuillage fait ciel - tout le reste glisse en rêvant - il existe même une oeuvre peinte sur miroir où l'on peut s'insérer comme on veut, si on veut - mais pas de photos pour celle-ci - c'est interdit - un vigile demeure à côté en permanence - il gronde ceux qui essaient, sauf un fraudeur chanceux, clic clac, il a pris deux fois la photo, il est sur le tableau, on espère que c'est réussi - peu avant que le musée ferme, une annonce passe en plusieurs langues (au moins quatre) - des flots de visiteurs glissent vers le vestiaire sur le dos des escalators.

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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3261877.htmlSat, 08 Mar 2014 05:38:00 +0100http://monochrome.dream.cowblog.fr/nous-ne-voulions-plus-rentrer-3261877.html
http://monochrome.dream.cowblog.fr/15-fevrier-3260871.html15 févrierretour au doux après des marches et des marches pour grimper dans le vieux Québec, après être passés devant un escalier dont le nom, que j'ai oublié, signifiait l'épuisement, quelque chose comme "de l'affaissement" ; retour au doux après le froid venu s'installer sous les vêtements - après les bains de glaces, pour tous ces téméraires aux peaux rouges et aux yeux luisants - après les queues de castor à la cannelle - après que l'on s'est dit que nous ne ferions pas la queue et qu'on s'est installés autour d'un feu de bois dont la fumée me venait faire pleurer les yeux - après que j'ai vu avec tristesse des mains jouer ensemble - après une danse sur la chanson du carnaval et après une attente infinie de quelqu'un qui devait venir, qui était en route, et toute une bûche a eu le temps de se brûler, et le feu de mourir durant ce temps - retour au doux après qu'on m'a prêté des moufles grosses comme des gants de boxe - après le chemin de neige qui conduit dans les hauts de Québec, sur une colline blanche surplombant la lente promenade du fleuve - la dérive des blocs de glace grise - un édifice rouge, monumental, dressé comme un étalon en bord de terre - au loin, si loin, le pont qui semble une ficelle - le pont fragile - le pont dont on connaît pourtant l'aplomb, pour l'avoir photographié à notre arrivée, par les fenêtres du car - retour au doux après un lait chocolaté - après la patinoire, petit diamant blanc dans l'écrin des rues - nous passons sous des arches de pierres, nous longeons des bâtiments coquets qui en côtoient d'autres, sévères, mais avec lesquels ils partagent ce rêve de pierres - il y a le pub anglais, ensuite, plus bruyant que l'enfer, où l'on joue un blues que jamais je n'aurais qualifié de blues - où ce type du massachussets s'asseoit près de moi, et cela devient tout un jeu de lui apprendre à dire des choses françaises - plus tard, V. se vante d'être imabattable au jeu des regards - elle ne baisse pas les yeux, qu'elle a par ailleurs magnifiques et dont l'intensité fait frémir - il suffit qu'ils fixent quelqu'un - alors s'élève un petit rire perçant du fond de sa pupille - en même temps, cette acidité ou cette possibilité d'être carnivore qu'ont ses yeux... - si on la regarde, il y a chute - alors V., forte de cela, met chacun son tour au défi et gagne systématiquement, avant qu'arrive mon tour et que nous nous affrontions de longues minutes durant - même encore lorsque la serveuse apporte nos factures - on se renvoie comme un défi - il nous faut des juges extérieurs qui finissent par nous déclarer ex aequo après que la bataille a trop duré - et l'on se serre la pince en rigolant - vient ensuite le temps de rentrer - nous remontons jusqu'à la place du carnaval - un moment bloqués, comprimés dans la foule où je suis au bord du malaise, mais C. me tient la main et M. me tient le bras et E. me porte presque en traçant un chemin - nous descendons ensuite les escaliers innombrables dans l'autre sens - je songe pour la seconde fois de la journée à l'ascension semblable dans la ville de Genève, il y a quelques mois, quand c'était d'autres escaliers, d'autres températures, d'autres yeux et pourtant le même essoufflement - puis la douleur aux mains quand le vent d'altitude vient les lécher un temps - un champ de neige que l'on traverse en bondissant, en y tombant, à quatre pattes on en a jusqu'aux cernes - je porte un lourd bloc de glace - il y a ce banc sous la neige, que l'on devine par le dossier qui en émerge un peu - après quoi, dans le car, nous discutons de Guinée, de Maroc, d'Egypte, mes yeux se ferment - je ne suis pas très concentrée à cause d'un désir fou que j'ai mais que je garde obstinément secret - il fait nuit noire lorsque nous arrivons - retour au doux
confidences avec M.
odeur persistante du feu de bois dans mes cheveux et sur tout moi
les quatre livres achetés, déballés, chéris
un biscuit à l'avoine et une infusion pour dormir
il va être deux heures du matin



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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3260871.htmlSun, 16 Feb 2014 08:04:00 +0100http://monochrome.dream.cowblog.fr/15-fevrier-3260871.html
http://monochrome.dream.cowblog.fr/30-janvier-3260327.html30 janvier
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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3260327.htmlMon, 03 Feb 2014 01:42:00 +0100http://monochrome.dream.cowblog.fr/30-janvier-3260327.html
http://monochrome.dream.cowblog.fr/22-septembre-2012-3207644.html22 septembre 2012Vingt-et-une heures.

Ingrid est en cuisine, à préparer pour tout le monde une spécialité malgache dont j'oublie sans arrêt le nom. Il y a longtemps que je n'ai plus écrit. Non que le désir de le faire ait manqué. Mais la vie d'ici me boit toute, si bien qu'en fin de soirée je reste vidée, à plat ventre, muette et sans pensée construite.
Il n'y a plus de vie d'avant. Dès le mois de février dernier, j'ai senti comme l'amorce d'un grand basculement - pourtant rien ne semblait encore changer. J'ai passé des semaines à travailler l'effondrement et les façons de s'en soustraire. Travailler l'effondrement, oui ; à deux mains, les bras immergés. Tomber dans des bureaux, dans des salles d'attente, à des guichets, sur un trottoir, tomber et passer au-delà d'une sorte de voile terrible. Il y a eu l'essoufflement, le collier de zéros pour non présentation aux examens, la bourse d'études en péril, les bruits de ville insurmontables et la peur de soi-même, qui est la pire, peut-être, car sans échappatoire possible - ce corps qui d'un geste définitif et incontrôlable me prendrait en traître. Et toute la vie ainsi tremblante. Et puis la voix de T. au téléphone, partout, toujours, au point qu'elle m'est ce soir encore logée en salle précieuse du cœur. Il y eut les mains tendues de l'assistante sociale, du psy et de la médecin. Des lettres difficiles, des coups de fil, et le papier vert à porter de bureau en bureau pour tampons et dérogations.

Il y eut « la nuit verte aux neiges éblouies, baiser montant aux yeux des mers avec lenteur »,

mille autres poésies encore pour me rattacher à la vie,

le trottoir de Magny que je connais par cœur jusque dans ses rainures et ses sillons profonds ; j'en sais aussi les caniveaux, la moindre bouche à incendie, chaque lampadaire, la hauteur des bagues métalliques sur les poteaux en bois et le lieu de chaque trou sur le tronc des platanes du square, la place préférée des corneilles (que j'exècre), celle des tourterelles ; où vit la pie, où se cachent les moineaux, quand fleurit tel ou tel buisson, quelle voiture est d'ici ou non, quel voisin rentre tôt, quelle branche manque, quelle feuille a poussé ; le chant de la langue turque par-dessus la rue quand les gens s'interpellent ; une tache précise ici, là une fissure dans le mur ; ces deux cent mètres carrés de cage urbaine arpentés inlassablement en guise d'entraînement, j'en habite la voix, le refrain, le goût et la couleur, chaque détail y est inscrit comme une ridule sur ma peau et c'est par tout cela que Magny m'appartient un peu. J'en avais fait mon territoire. A chaque sortie plus loin, en ville ou au village, j'avais la sensation de me jeter à corps perdu contre des murs invisibles afin qu'ils cèdent et cessent de m'étrangler. Ces frontières m'étouffaient. J'aurais explosé de Magny, vomi Magny, partout répandu sans arrêt ses images et ses sons, les histoires de son atonie.

Je ne sais pas comment cette envolée loin de Magny a pu se réaliser. Des images en pagaille me viennent (juste après les bureaux et les comprimés de survie) de la douceur enveloppante du relief vosgien. Un berceau. Soudain, l'envie apprise au fil des mois d'aller me tuer quelque part, sans suicide pourtant – me tuer comme on part affronter une tempête noire, parce qu'il faut bien vivre ; ainsi, me tuer à la vie, l'envie m'a prise un jour un peu plus fort. Ce matin-là, je pars, le soleil passe les crêtes et me voilà debout dans le jardin des vieux Jacquots, le sourire à la main. Un enfant chat me frôle les mollets.

L'été s'avance ensuite en canicule. Je le vois haut, trapu, ses mains jaunes tassant la terre, un chapeau brûlant sur la tête. Il vient taper sur la voiture en route, en route comme si jamais la vie n'avait eu cours ailleurs qu'ici, c'est-à-dire que nulle part, dans la monotonie des autoroutes, entre un départ et un là-bas.

Je pense avoir détesté le sud-ouest en grande partie par mauvaise foi. J'écrivais de Biarritz qu'elle me paraît un entassement bordélique. « Ruche à touristes », « nappe à fourmis ». La campagne landaise m'a mieux plu, par une sorte de caractère aéré et de hauteur de ciel. Là-bas, tout semblait semé de soleil.
J'y ai rencontré la sœur de E.. Son nom m'échappe toujours, je le confonds avec Tolède dont elle m'a parlé tout un soir. Mais personne ne s'appelle Tolède, évidemment, personne.
Sa maison était incroyable. Je n'ai pas osé demander à la photographier parce que c'est une requête que je ressens comme intrusive et, de toute façon, contingente. A la place, sa maison, je l'ai dévorée du regard. Il semble que j'aie tout volé, qu'elle vive dehors ce soir, tant m'est présent encore cet aménagement de jardin ; et comment l'appeler, d'ailleurs ? Maison, jardin ? Comment ? Comment dire la pelouse au milieu du couloir, le ciel qui passe, et comment dire les pièces dispersées sans ordre au gré du jardin ? Comment dire les tapis posés à même la terre ? Et la chaleur montée du sol ? La nuit qui tombe sur les lampions et rampes lumineuses ? L'entrée aussi exiguë que celle d'une case réunionnaise, puis la cuisine murée de vitres et la véranda verte, et comment dire l'âme de ce lieu de vie, le visage ambigu qu'il portait comme un masque ; on ne savait plus bien si l'on était dans le jardin ou au salon. La question ne se posait pas de savoir si l'on devait manger dehors.

Et puis, sans comprendre de quelle façon c'est arrivé, me voilà dans cette chambre aixoise entre la route et la montagne, à porter quelque chose qui semble le corps de ma fuite.

Ce texte ment un peu : il fait semblant de la continuité, pourtant je me suis arrêtée pour aller au dîner. Ce qui est drôle, dans le fait d'être ici, c'est l'impression tenace de naître. D'être en naissance, plutôt. La rue me donne toujours des envies de hurler de peur, pourtant je ne crie plus ; parfois j'accepte ce rebord de mort en moi ; parfois je pleure dessus ; parfois je le photographie. C'est toujours un effort. Les autres me rassurent et m'effraient à la fois, pas explicitement mais dans le fait même qu'ils soient là. Leur sourire à ce point, est épuisant ; dans le même temps, ne pas le faire serait ingrat.
Il y a des soirées où je me sens moins seule qu'avant. Un peu comme si d'un coup, le monde régulier avait pris conscience de mon existence.
Et je me dis, parfois, entre deux peurs, qu'ici n'est qu'une étape du chemin qui passe à Sherbrooke pour aller se jeter dans les bras de la Suisse.

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http://monochrome.dream.cowblog.fr/commentaires-3207644.htmlSun, 23 Sep 2012 00:55:00 +0200http://monochrome.dream.cowblog.fr/22-septembre-2012-3207644.html