La force avec laquelle il est venu, un soir, s’asseoir littéralement côte à côte avec moi. Sa façon appuyée de l’avoir fait, comme s’il chutait vers moi. On eût dit qu’il voulait m’écraser contre lui. La seconde suivante, après que la photo eut été prise, il s’était éloigné l’air de rien. Il avait comparé cette photo, notre photo, à une autre où je posais près d’un jeune Québécois qui ce soir-là ne m’avait pas lâchée d’une semelle. « Avec lui, tu es belle » - avait-t-il décrété, une pointe de déception dans la voix, comme si j’avais volontairement fermé les yeux au moment du flash près de lui. Il ignorait qu’en moi, le cliché devrait exister en autrement plus réussi. Que son geste de venir-contre y serait reproduit des dizaines de fois par son double fantômatique. Il ne se doutait pas que, des semaines plus tard, je m’étonnerais de voir sa main, sur la table, dans l’image, quand à l’instant des faits je l’avais nettement sentie, quoiqu’en fantasme, sur ma hanche.
Lundi 16 juin 2014 à 0:52
Par maud96 le Lundi 16 juin 2014 à 12:26
Quand l'envie d'être aimée "fabrique" l'image, la sensation qui va avec et le souvenir du geste... c'est sans doute qu'il faut reconnaître les faits et se laisser aller... si l'autre veut bien.
Par Mardi 24 juin 2014 à 14:45
le C'est beau...
Par Jeudi 1er janvier 2015 à 19:37
le Pas de nouvelle de toi depuis longtemps. Que deviens tu? Où est tu maintenant et que fais tu?
Bonne année, santé d'abord réussite dans tes projets d'étude et un peu d'amour aussi. Bisous
Bonne année, santé d'abord réussite dans tes projets d'étude et un peu d'amour aussi. Bisous
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